NOC : Le film

On m’avait référé Dominic Leclerc comme vidéaste afin de documenter le travail chez Noc. Après visualisation de son travail, on s’est rencontré et on a jasé. On jase là! La captation pour moi, c’est nouveau. J’ai dit oui à toutes ses propositions ou presque… Il a griffonné quelques mots clefs : arbre, temps, lieux, savoir-faire, atelier, sacs. Voilà, le scénario était bien ficelé. Le lendemain, il arrive de bonne heure, caméra à l’épaule et commence sa liste de questions. Le résultat, je vous invite à le visionner, NOC : le film.

NOC: the Film

[vc_row][vc_column][vc_column_text]I had been referred to Dominic Leclerc as a video maker in order to document NOC’s work. After having seen some of his work, we met and talked. And we talked! Filming is new for me. I said yes to almost all of his proposals. He wrote down a couple of key words: tree, time, places, skill, studio, bags. That was it: the screenplay was ready! The next day, he arrived early, camera in hand and he started with his list of questions. I invite you to view the result, NOC: the Film.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

Action ! Exposition du 28 mai au 19 juin

Action !

From the design of high quality handbags to their staging then the taking of a photo to the implementation, everything is ready for a total immersion in the world of NOC. An exhibition of handbags and of contemporary visual arts is the result of a long multidisciplinary creative process under the artistic direction of Mathieu Gnocchini. Thrills stand alongside crazy everyday situations, environmental awareness and friendship rub shoulders with the star system. An artistic experience that pairs the 3D object with large sized pictures. The Action! Exhibition is an artistic appeal for these women of action; because in action, everything becomes possible. . .

Action ! Exposition du 28 mai au 19 juin

Action !

De la conception des sacs à main de grande qualité à la mise en scène puis à la prise de photo jusqu’à la mise en oeuvre, tout est en place pour une immersion totale dans l’Univers de NOC. Une exposition de sacs à main et d’arts visuels contemporains est le résultat d’un long processus créatif multidisciplinaire sous la direction artistique de Mathieu Gnocchini. Les sensations fortes côtoient des situations quotidiennes loufoques, la conscience environnementale et l’amitié se frottent au star système. Une expérience artistique qui associe l’objet 3D à la toile grand format. L’exposition Action! est un plaidoyer artistique pour ces femmes d’action; car dans l’action, tout est possible…

12 Years of NOC Stories: Preamble

[vc_row][vc_column][vc_column_text]In 2002, I realized how much creating made me happy. For the last 12 years I have been continually creating. I cannot count the projects anymore: photography, woodwork, leather work, drawing, sketching and writing. Here are my first pictures of Annie that gave the drive to the project of the NOC enterprise. Before publishing any others, I would like to thank all of those who have listened to me, who have created with me.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_media_grid element_width=”3″ grid_id=”vc_gid:1448990549458-c20087d4-8a77-1″ include=”2242,2241,2240,2238″][/vc_column][/vc_row]

12 ans d’histoires NOC Préambule

En 2002, j’ai réalisé à quel point la création me rendait heureux. Depuis 12 ans, je suis en création constante. Je ne compte plus les projets : photographie, ébénisterie, maroquinerie, dessin, croquis et rédaction. Voici mes premières photos d’Annie, qui ont donné l’impulsion au projet d’entreprise Noc. Avant d’en publier davantage, j’aimerais remercier tout ceux qui m’ont écouté, qui ont créé avec moi.

Entrevue avec Mathieu Gnocchini

Parlez-nous de vos origines

Je suis canadien de naissance, mes grands-parents paternels ont immigré au Canada dans les années 1920, « les années folles ». À cette époque, de grands bouleversements sociaux se sont produits : l’accentuation de la production et de la consommation de masse, l’élargissement des libertés individuelles, la diversification de la mode, etc. La Première Guerre mondiale venait de se terminer et le Monde était en effervescence. Ils quittèrent l’Italie à bord du «Julius Cesare»  remplis d’espoir et de rêves. Mes origines maternelles, quant à elles, sont françaises. Les « Messier » sont des pionniers, des coureurs des bois, des défricheurs, des agriculteurs, des artisans et des artistes qui contribuèrent à la naissance de la Nouvelle-France, du Bas-Canada et du Canada tel que nous le connaissons aujourd’hui.

Je suis donc un beau mélange québéco-italien! Et du beau, il y en a partout dans le monde, mais pas autant qu’ici! (rire)

Comment avez-vous appris à composer avec ces origines diverses et parlez-nous de l’influence de ce mélange culturel dans vos créations?

La seule chose que je sais, c’est que mon côté italien est épuré, classique et recherche la méthode, tandis que mon côté québécois est plus osé et innovateur. Mais ce ne sont que des prétentions.  Je fais surtout de la recherche et j’essaie de ne pas comprendre!

Pourquoi recourir à une trame de fond historique?

Notre histoire est la fondation, la genèse de qui nous sommes. Cela est un peu cliché, mais pour savoir où aller, il est nécessaire de savoir d’où l’on vient. Cette trame de fond historique me permet de me souvenir que le confort d’aujourd’hui et le savoir-faire acquis au fil du temps sont les résultantes d’un travail difficile, de sacrifices et de persévérance. Tout cela réalisé par des hommes et des femmes venus de loin.

En fait, pourquoi NOC?

Mon père a toujours été un passionné de chevaux. Au cours de sa vie, il en a élevé et possédé des dizaines. Tous les rejetons issus de l’élevage familial portent le « patronyme » de Noc, et ce, depuis plus de 40 ans. J’ai côtoyé et je côtoie toujours des chevaux portant ce patronyme : Ian Noc, Dennis Noc, Mat Noc, et ainsi de suite. Jusqu’à aujourd’hui, plus de 200 chevaux ont porté ce nom. Voilà pour l’usage. En ce qui concerne la provenance, vous avez surement remarqué que « Noc » se retrouve dans Gnocchini! Tous les membres de ma famille se sont fait appeler par le diminutif Noc au cours de leur vie. C’est une marque qui véhicule nos valeurs familiales : la ténacité, la discipline, la créativité et l’amour du travail bien fait!

Quels sont les artistes qui vous ont inspiré au cours de votre vie?

Bruno Stallknecht, un ébéniste français qui tenait un atelier (Chez Castor) sur la rue Crémazie à Québec. Je trainais dans son atelier dès que je pouvais. J’y ai passé plusieurs heures à observer et à discuter des essences de bois; indigènes et exotiques.

Puis, un peu après, j’ai fait la rencontre de Patrick Piquet, un maître sellier français. Il m’a assis devant une machine à coudre et il m’a dit de peser sur la pédale. Depuis ce temps… (pause). J’aime observer les artisans travailler.

 

À quel âge avez-vous développé une passion pour la maroquinerie et quand avez-vous décidé d’en faire une carrière?

J’ai réalisé mon premier design d’objet à l’âge de 20 ans. Je ne savais pas que je faisais du design! Étant donné que j’ai joué au football durant mon secondaire et mon cégep, les spectateurs se plaignaient année après année que les bancs leur gelaient les fesses. Et bien, j’avais confectionné, avec une chambre à air de vélo, un coussin en tissus facilement gonflable qui pouvait se transporter et se ranger aisément.

Mon deuxième projet a été la confection d’une grosse lampe fixée à un corset élastique que je m’attachais au torse pour skier la nuit. Un peu comme la lumière d’un train! Je transportais la batterie dans un sac à dos.

Par la suite, je suis entré à l’université et je me suis intéressé à fond aux arbres, à leur bois, à leur peuplement, aux forêts et à leur écosystème.  J’adore les arbres.

C’est à ce moment que j’ai commencé « à travailler » le bois. Avec mon frère Simon, on s’était mis au défi de faire un agenda en bois. Le projet s’est complexifié de rencontre en rencontre et s’est transformé. L’introduction du cuir et des gens qui le travaillent m’a intrigué. Puis, j’ai réalisé l’étendue de l’utilité de la maroquinerie dans notre société.

Vers 2006, je savais que le développement de produits de maroquinerie était pour moi. C’est enivrant de créer des produits pour les autres, de vivre en utilisant ses propres produits, d’identifier des besoins et de mettre en œuvre les moyens pour confectionner l’article qui comblera ce besoin.

Vous avez effectué de multiples voyages sur plusieurs continents, en quoi ces voyages ont eu un impact sur vos créations?

Le design d’objet est associé à un ou des besoins et par conséquents ces derniers sont perçus différemment en fonction de l’histoire culturelle du pays et en fonction des habitudes de fabrication. Malgré la mondialisation des marchés qui effrite ces différences de fabrication, il y a des savoir-faire spécifiques à chaque pays qui persistent. Ce patrimoine est inestimable!

Aussi, les voyages me permettent de me rapprocher de l’objectivité et de développer un nouveau regard sur la réalité. Et j’essaie de résumer tout ça en quelques traits pour ne pas oublier cette lucidité car elle est éphémère!